L’aspect unique du Pilates est qu’il permet de renforcer les muscles et de s’assouplir utilisant les trois formes de contraction musculaire: l’excentrique, la concentrique et l’isométrique. Cependant, dans la majorité des exercices on recherche essentiellement la contraction excentrique. La contraction excentrique est celle qui renforce le muscle en l’allongeant car il résiste à une force.
C’est en partie pour cette raison qu’on utilise des ressorts sur les machines et d’autres accessoires tel Ring Flex ou la bande élastique.
Le Pilates est une forme d’entraînement physique et mental qui considère le corps et l’esprit comme une entité unique et vous offre une forme d’exercice intelligente pour retrouver un corps fort, équilibré et plus sain.
L’objectif est d’acquérir une prise de conscience du corps et d’améliorer la qualité de vie.
Cette méthode repose à la fois sur le renforcement et l’allongement des muscles, ainsi que sur l’amélioration de la posture, de la souplesse et de l’équilibre, ce qui en fait une méthode unique.
Grâce à une technique de respiration, le Pilates apprend aux muscles à travailler en harmonie à partir d’un centre fort. Ce centre regroupe un travail des abdominaux, des muscles du bas du dos, des fessiers et des intérieurs des cuisses.
On apprend à activer les muscles faibles et à relâcher les muscles trop tendus dans le but d’équilibrer la musculature. Le corps devient rapidement plus fin, plus fort et mieux profilé. La méthode comprend des exercices qui se font au sol ou sur appareils spécialisés (reformer, cadillac, wunda chair, barrel…) qui offrent à la fois une résistance et un soutien pendant les exercices.
Les exercices conviennent à tous, y compris aux femmes enceintes, aux personnes âgées, à celles qui ont des problèmes de dos et aux sportifs. Le programme est personnalisé et propre à chaque client. Le Pilates peut donc être pratiqué comme un sport à part entière, comme complément à une autre activité physique ou pour accompagner une rééducation.
Pourquoi on utilise les ressorts :
Les ressorts fixés aux machines permettent une résistance contrôlée ainsi qu’une assistance aux mouvements.
Les exercices proposés sur les machines et avec les divers accessoires ont le principe de la résistance et sont adapté à la morphologie et aux capacités du client..
Le travail porte principalement sur la musculature profonde, la plus faible et déficient, en relâchant la musculature superficielle, souvent la plus tendues..
Le Pilates équilibre la musculature et corrige les compensations, évitant ainsi des surentraînements parfois néfastes..
La précision, la fluidité, et le contrôle du mouvement engagent les muscles profonds et la posture se modifie. Ce travail sollicite les muscles dans leur ensemble par chaîne musculaire et non isolé..
La respiration a un rôle prépondérant.
Le tissu conjonctif
Un fascia est une membrane fibro-élastique qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique. Il est composé d’un tissu conjonctif dense non orienté, très riche en fibres de collagène et d’un tissu conjonctif lâche. Les fascias sont reliés entre eux et forment un réseau complexe reliant le sommet du crâne au bout des orteils, de la superficie à la profondeur des muscles.
En anatomie, on peut observer que le tissu conjonctif dense fascial représente une structure continuelle en ce qui concerne la longitude du tronc et des membres et en ce qui concerne l’horizontalité des sections à tous les niveaux. Il recouvre et pénètre chaque niveau musculaire, en fournissant des insertions à environ 30 % des fibres musculaires dans l’ensemble du corps.
Cela permet à la structure fasciale de connecter des fibres musculaires appartenant à des muscles différents mais qui agissent ensemble du point de vue fonctionnel pendant les différentes coordinations motrices segmentaires et globales. La présence dans le fascia d’éléments fondamentaux pour l’actuation du mouvement, fait de cette structure une référence utile du point de vue perceptivo-moteur pour le Système Nerveux Central et pour la coordination périphérique dans les trois plans de l’espace.
Le fascia musculaire profond est décrit comme une bande de tissu conjonctif dense qui recouvre les muscles (Moore, 2001) et qui assure exclusivement une fonction de support inerte (Kuslick), ou bien de séparation ou de remplissage. Plus récemment, le fascia a suscité un intérêt particulier chez les chercheurs et est considérée comme déterminant dans plusieurs pathologies.
Des études très récentes considèrent le fascia comme un élément important en ce qui concerne la biomécanique musculaire, la coordination motrice périphérique, la proprioception et la régulation de la posture.
Wheater (Young et al., 2006) décrit le fascia comme « un squelette flexible, sur lequel sont ancrées les fibres musculaires ». Ce tissu conjonctif est en continuité avec celui des tendons et des insertions musculaires. Sa fonction est de distribuer et diriger les forces du mouvement par rapport aux os, à la peau….de façon appropriée».
Divers auteurs parmi lesquels Vleeming, Snijders, Stoeckart et Mens ont décrit comment la tension du Grand Fessier va se transférer au membre inférieur à travers le trait iléo-tibial et comment ce dernier est mis en tension par l’expansion du vaste latéral durant sa contraction.
Au cours du cycle de la marche, il y a sans aucun doute une séquence très importante de tensions myo-fasciales. Dans ce cycle, le trait iléo-tibial et le fascia lata se comportent comme des ressorts fondamentaux pour les articulations et pour l’accumulation d’énergie.